Les opérations de la IIIème Armée en 1915
 

2ème Phase: du 20 juin au 8 septembre:

Le calme relatif qui a régné du 20 Mai au 19 Juin est suivi d'une période excessivement active. Elle est marquée par de violentes attaques ennemies (20 Juin, 30 Juin, 2 Juillet, 10 et 11 Août, 8 Septembre).

Ce n'est plus la méthode des attaques partielles et incessantes faites principalement avec l'aide des mines et des engins de tranchée par des effectifs réduits. Ce sont de violentes offensives sur des fronts bien délimités, mais importants, avec un déploiement d'artillerie jusque là inusité. L'ennemi semble reconnaître la nécessité de faire agir des moyens nouveaux et puissants. tous les calibres sont employés, du 77 au 305. Le bombardement est d'une intensité effrayante, il se fait sur une grande profondeur. Les batteries sont violemment prises à partie. Enfin l'ennemi fait pour la première fois un large usage d'obus suffocants et lacrymogènes. Les gazs font une grosse impression sur les troupes qui en sentent les effets pour la première fois et qui les croient toxiques ; employés en grande quantités sur les batteries, ils parviennent quelques fois à les obliger à cesser leur tir.

Le 20 Juin, après une violent cannonade, l'ennemi attaque sans succès Bagatelle.

Dès l'aube, violent bombardement de nos positions de part et d'autre de la route de Binarville, 1ère et 2ème lignes, des positions de batteries, des cantonnements en arrière. Nos tranchées complètement bouleversées, l'air rendu irrespirable par les obus suffocants, l'Infanterie ennemie se lance à l'attaque vers 2 heures, l'effort principal à droite et à gauche de la route de Binarville. Elle prend pied en plusieurs points de nos tranchées, mais est arrêtée dans ses progrès par nos contre-attaques. Une importante contre-attaque que nous menons à 17 heures nous remet en possession d'une grande partie du terrain perdu.

A la nuit, l'ennemi tente une nouvelle attaque qui échoue. Pendant toute la nuit, nous cherchons par des actions locales à reprendre des éléments de tranchée ; nos progrès sont minimes.
Les pertes sont élevées de part et d'autre. Du côté de l'ennemi, on reconnaît la présence d'une Brigade Würtembergeoise, d'éléments de la 9ème Division de Landwehr et d'éléments des secteurs suivants.

Mes jours suivants, nous nous efforçons par des contre-attaques à la grenade de reprendre du terrain ( 21 Juin, 23 Juin, 27, juin, 28 Juin, 29 Juin). Nous n'obtenons que des résuktats insignifiants. Pendant ce temps, l'activité ennemie paraîtr se concentrer sur Bagatelle qui est en butte à des tirs constants et violents d'artillerie et de minenwerfer. La lutte de mines redouble d'activité. Nos tranchées sont continuellement bouleversées et détruites.

Les 27 et 28 Juin, très vive activité. Le 29, le bombardement est si violent qu'on s'attend à une attaque. On remarque de nombreuses bombes de 1m10 de haut.

Le 30 Juin, vers 4 heures, le bombardement reprend extrêmement violents ur tout le front du Four de Paris à la route de Binarville ; il s'étend jusqu'à la Harazée ; il dépasse en violence et en durée tout ce qu'on avu jusqu'à présent. Les tranchées sont démolies, les défenseurs sont en grande partie tués ou ensevelis, toutes communications coupées.

L'ennemi prononce 3 attaques successives (5h30, 6h30, 7h30). la dernière seule réussit ; elle perce d'abord à l'ouvrage Central et à la gauche du Cimetière. A la suite de combats locaux acharnés l'ennemi qui subit de grosses pertes atteint la route de Bagatelle à Servon, des fractions poussent jusqu'à la côté 213.



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